Intervention de hernie discale cervicale

Rédigé par le Dr Ghassan HAYEK

 

 

Introduction

Votre colonne cervicale est composée de 7 vertèbres et entre chaque vertèbre se trouve un disque intervertébral qui assure la mobilité et l'absorption des chocs des vertèbres.

En cas  de traumatismes ou du fait de l'usure, le disque peut se déchirer et laisser s'échapper un morceau qui part en arrière appuyer sur les nerfs voire sur la moelle épinière. C'est ce qu'on appelle une hernie discale (voir schéma 1).

Quelque fois, l'usure provoque des excroissance osseuses qui viennent de la même façon comprimer les nerfs ou la moelle. C'est l'arthrose cervicale.

Dans les deux cas, cela se traduit cliniquement par des douleurs cervicales et dans le bras. On peut aussi observer une perte de sensibilité ou de force au niveau du bras. Quelquefois également, si la moelle épinière est touchée, on peut observer des difficultés à la marche.

 

 

Le traitement de votre maladie cervicale est constitué tout d'abord en des mesures conservatrices associant traitements médicamenteux et rééducation.

 

Un traitement chirurgical vous est maintenant proposé car ces méthodes ont échoués ou parce que vous présentez des déficits neurologiques importants. L'opération a pour but de libérer les structures comprimées, qu'il s'agisse d'un nerf ou de la moelle épinière proprement dite. Pour cela, il est nécéssaire de passer par voie antérieure, c'est à dire par le cou. De l'avant, la colonne vertébrale est facilement accessible. Le disque malade est retiré et l'os ou la hernie qui se trouve en arrière et qui comprime les structures nerveuses est alors retiré. Jusqu'ici, toutes les techniques procèdent de la même manière.

 

Technique chirurgicale :

La plupart des chirurgies sont réalisée par une voie antérieure et donc par le cou. On parle alors de cervicotomie. L’incision peut être à droite ou à gauche selon les habitudes du chirurgien

On peut opérer parfois plusieurs niveaux dans le même temps, rarement plus de deux niveaux.

Sous microscope ou binoculaire, on ôte l’intégralité du disque et on fraise l’os hypertrophié afin de libérer les racines nerveuses des deux côtés.

 

On remplace le disque de façon systématique, il existe deux possibilités (voir Schéma 2).

 

1. Le fusion cervicale ou arthrodèse, c'est à dire la fixation de la vertèbre du dessus à la vertèbre située sous le disque. La cage intersomatique est l’implant de référence. Une fusion s’opère ensuite dans et autour de la cage pour constituer une arthrodèse. Cette dernière est une conséquence de l’ablation du disque et non le moyen de traiter le conflit sur le racine nerveuse.

2. Le disque cervical artificie : la prothèse de disque. Cet implant est non remboursé par la sécurité sociale. Elle est à réserver au cas sans arthrose postérieure, ce qui est rarement le cas. La prothèse de disque permettrait de ralentir la dégénérescence des disques adjacents.

 

 

En pratique, ce n’est pas le type d’implant qui guérit de la douleur dans le bras, c’est la libération de la racine nerveuse

 

On peut aussi réaliser un geste postérieure dans le cas des hernies discales pures et exclues. Ceci permet d’éviter l’ablation du disque.

Le geste postérieur est aussi retenu si l’accès au disque par voie antérieure est complexe comme dans un cou très court ou pour la charnière entre le cou et le thorax.

 

 

 

Techniques chirurgicales

Le disque retiré est systéamtiquement remplacé soit par une cage de fusion ou par une prothèse mobile.

L'arthrodèse

C'est l'intervention classique pratiquée depuis plusieurs dizaines d'années.

Il s'agit d'un implant synthétique qui va se souder progressivement à la vertèbre du dessus et du dessous. Par cette technique, on supprime la mobilité à ce niveau.

La fusion signifie que votre rachis cervical perd un niveau de mobilité. Cela n'a pas de conséquence clinique immédiate car les autres disques intervertébraux continue d'assurer la mobilité de votre cou.

Cependant, la mobilité et les contraintes étant réparties sur moins de disques qu'avant, ceux-ci sont plus sollicités.

 

Plusieurs études montrent que dans les années qui suivent une fusion cervicale, les autres disques peuvent s'user plus rapidement et que cela peut aboutir à la réapparition de signes cliniques du même type que ceux que vous présentez actuellement et parfois à une nouvelle intervention

La prothèse totale de disque

Le but de cette intervention relativement nouvelle est de préserver la mobilité au niveau de l'endroit opéré et de protéger ainsi les disques voisins d'une surcharge et d'une usure prématurée

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Une fois le disque enlevé, une prothèse entièrement en métal titane et polyréthane est fixée aux extrémités des vertèbres voisines. Cette prothèse fonctionne comme les prothèses de hanche ou de genou et permet aux vertèbres de continuer de bouger l'une par rapport à l'autre.

Ces prothèses se posent de la même façon que la cage classique.

Le but est donc de protéger les autres disques à long terme en évitant qu'ils ne soient trop sollicités.

Plusieurs études ont été menées qui montrent que ces prothèses ont la même efficacité que les cages intersomatiques sur la prise en charge des pathologies discales cervicales. Il semble également que leur utilisation diminue le taux à long terme de dégénérescence des disques adjacents, mais ceci n'a pas pu être formellement prouvé pour l'instant.

La prothèse de disque n'apporte pas de meilleurs résultats sur la douleur dans le(s) bras.

 

Risques encourus - effets secondaires possibles

Les risques encourus sont en rapport avec l'abord du rachis cervical par voie antérieure et ne dépendent pas du type d'implant utilisé.

L'intervention chirurgicale est réalisée sous anesthésie générale et le médecin anesthésiste vous informera des risques spécifiques qui y sont liés.

 

Quel que soit le type d'implant utilisé, des complications peuvent survenir : 

  • Enrouement : généralement très provisoire, il peut être durable et la voix peut rester cassée.
  • Hématome : il s'agit d'une accumulation de sang après l'opération. Etant donnée que l'hématome peut exercer une pression sur la moelle épinière exposée, il doit être supprimé au moyen d'une intervention.
  • Infection : Pendant ou après l'opération, une bactérie peut pénétrer dans la plaie et provoquer une infection. Vous pouvez également développer une infection après votre retour chez vous. Si vous faites de la fièvre ou que votre plaie recommence à couler,  avertissez immédiatement votre généraliste ou l'hôpital. Il se peut que vous deviez à nouveau être hospitalisé et réopéré et qu'un traitement à longue durée par antibiotiques, administré par voie artérielle, soit nécessaire.
  • Plaie d'un autre organe : des plaies des organes situés dans le cou (oesophage, trachée, vaisseaux) peuvent survenir. Ces plaies sont bien entendu suturés pendant l'intervention mais peuvent mener à un allongement de la durée d'hospitalisation nécessitent parfois des traitements supplémentaires.
  • Complications nerveuses : des complications neurologiques peuvent survenir. Le plus souvent, elles sont mineures et transitoires (fourmillement ou douleurs dans les bras), de façon rarissime il a été décrit que des accidents plus graves tels que paralysie plus ou moins complètes de membres.
  • Déplacement de l'implant : On peut assister à un déplacement secondaire de l'implant. Les prothèses de disques ne semblent pas plus sujettes au déplacement secondaire que les cages intersomatiques classiques.
  • Phlébite et embolie : touche rarement la nuque en raison de la mobilisation rapide.

Au total, les risques encourus dans ce type de chirurgie ne sont pas directement dépendants de l'utilisation d'implants standard ou d'une prothèse.

Votre chirurgien est à votre disposition pour vous expliquer et préciser tout ces risques.

 

 

 

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