Arthrodèse lombaire par voie antérieure

L'intervention

Réalisé sous anesthésie générale, l'accès à la colonne se fera par l'abdomen. L'incision sera réalisée à la partie basse de l’abdomen au milieu ou sur le côté. La longueur de l’incision dépend de l’emplacement et du nombre des vertèbres à consolider.

Une fois le disque repéré et retiré, un implant sera mis en place en lieu et place du disque.

Les implants fournissent une fixation immédiate ce qui permettra à l’os de se reconstituer, il permet aussi de corriger un déséquilibre de la colonne en restituant une courbure harmonieuse.

La perte sanguine durant l’intervention est variable en fonction du patient, de l’étendue de l’arthrodèse, de la durée d’intervention et des complications éventuelles. Elle peut compensée par une auto-transfusion (don de son propre sang avant l’intervention), une prise d’érythropoiétine (médicament qui stimule la fabrication des globules rouges) avant l’intervention ou une récupération du sang pendant l’intervention. Une transfusion peut malgré tout être nécessaire.

LES SUITES de l’INTERVENTION 

Les suites de l’intervention sont peu douloureuses, bien contrôlées par le traitement analgésique.

Le retour à domicile est possible après 3 à 10 jours. La marche est recommandée. L’arrêt de travail est selon les professions de 2 à 3 mois, parfois plus. 

 

Risques encourus

Les risques inhérents à toute intervention chirurgicale :

  • Les risques propres à l’anesthésie vous seront expliqués par le médecin anesthésiste.

  • Les troubles de cicatrisation sont rares.

  • Le risque de phlébite (veine obstruée par un caillot sanguin) est faible. Un traitement anticoagulant préventif n’est nécessaire qu’en cas de prédisposition, ou lorsque l’alitement se poursuit au-delà de 24 heures. Une embolie pulmonaire peut, à l’extrême, se produire. Il s’agit d’une complication grave, parfois mortelle.

Les risques propres à cette intervention chirurgicale sur le rachis :

  • un résultat insuffisant est de loin le plus fréquent, malgré une technique parfaite, des suites simples et une réeducation bien conduite des douleurs lombaires peuvent persister souvent moins importantes qu’avant l’intervention, mais la garantie d’une indolence totale est impossible.

  • La brèche de la dure-mère (enveloppe contenant le liquide céphalo-rachidien et les racines nerveuses) est rare et consititue souvent un incident sans conséquence. Elle peut se compliquer par une fuite de liquide céphalo-rachidien, soit contenue dans les parties molles (méningocèle) soit s’écoulant par la cicatrice (fistule). Une infection du liquide céphalo-rachidien peut alors survenir ; il s’agit d’une complication très rare mais potentiellement grave, demandant un traitement spécifique.

  • Un hématome peut survenir sur le trajet de l’intervention s’il est volumineux, il peut entraîner une compression des nerfs et causer douleurs, paralysies, anesthésies, trou- bles urinaires ou du sphincter anal (incontinence ou rétention) : syndrôme de la queue de cheval. Une réintervention pour évacuation de l’hématome est nécessaire.

  • Les complications neurologiques peuvent survenir : troubles sensitifs (douleurs, insensibilité, pares- thésies) ou troubles moteurs avec paralysie, heureusement beaucoup plus rares.

  • Une rétention d'urine apparait parfois dans les 24 premières heures la vessie doit alors être vidée à l’aide d’une sonde urinaire. Ces troubles sont très habituellement transitoires.

  • Des troubles digestifs (ballonnements, retard à la réapparition des selles, exceptionnellement occlusion intestinale). Ils constituent beaucoup plus souvent des désagréments que des complications.

  • L’infection du site opératoire est rare.

  • Une lésion des gros vaisseaux abdominaux (aorte, veine cave, vaisseaux iliaques) situés en avant du rachis, par les instruments chirurgicaux, ou par des implants qui servent à fixer la colonne, peut entraîner une hémorragie grave.

  • Complications sexuelles exceptionnelles : liée à la souffrance du nerf présacré lors de l’intervention, pouvant entraîner une éjaculation rétrograde chez l’homme (absence d’émission de sperme), ou une sécheresse vaginale chez la femme, la plupart du temps réversibles.

  • Le risque de lésion d’un autre viscère abdominal (intestin, uretère) est rare.

  • A long terme le blocage ou la soudure d’une ou plusieurs vertèbres peut entraîner un excès de travail des disques voisins et accélérer leur vieillissement pouvant conduire à une ou des réinterventions.

  • L’absence de consolidation de la greffe (ce risque est particulièrement élevé chez les fumeurs) peut entraîner une persistance ou une récidive des douleurs.

  • Déplacement du matériel, c’est-à-dire l’existence de micro mouvements à l’origine de douleurs, malgré une greffe consolidée peut être liée à une qualité osseuse insuffisante (ostéoporose) qui peut condui- re à des changements de matériel ou leur ablation.

  • Et des autres complications non encore décrites... 

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